Voici le dernier travail pratique reçu dans le cadre de mon cours d'Éclairage. L'objectif était avant tout de nous sortir de notre zone confort et d'expérimenter différentes prise de vues. Dans ce portrait de style avant-gardiste, nous avons été amené à tester notre habileté à manipuler la lumière dans le but d'éveiller une émotion chez le spectateur.
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Référence no 1: Diane Arbus - Portrait de Mia Farrow |
Parmi les artistes dont je me suis inspiré, la première que j'ai choisi fut Diane Arbus, pour son portrait de Mia Farrow très humble, voir modeste et à la limite humanisée. Ce que j'aime beaucoup dans cette photographie réside surtout dans le fait que l'environnement, même s'il est simple, permet facilement de cadrer le sujet. L'impression qu'elle suggère en moi est que le sujet, au début pure dû à la blancheur du modèle, semble tranquillement se laisser envahir par ce lieu un peu sombre. Le fait que son visage illustre plutôt un visage de quiétude amène cette idée qu'elle peut enfin respirer. Cela est facilement renforcer par l'horizontalité des grandes lignes, indiquant un état de stabilité, de calme.
Ce que je veux retenir de ce portrait réside dans l'importance de l'environnement du sujet, afin d'illustrer son état psychologique/émotionnelle.
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Référence no 2: Lothar Wolleh - Portrait d'Otto Piene |
Dans ce portrait d'Otto Piene, réalisé par Lothar Wolleh, c'est le contraire qui se passe. L'environnement y est non-existent, le modèle y est mis en valeur par l'unique lumière, voir même s'empare du contrôle en ce qui regarde sa présence dans cette scène. Ce que j'aime dans cette image est surtout l'expression que prend le sujet qui donne tout le sens à ce portrait. Nous y voyons un homme qui possède la lumière qui le dévoile (le contrôle/le savoir) et que par son regard, nous indique qu'il sait qu'il est en position de force et que nous sommes seulement spectateur de son contrôle.
Ce que je voudrais garder de cette image est cette idée que la lumière et l'expression du sujet peut aider à illustrer un propos ou un état psychologique.
Après quelques réflexions, j'ai réalisé que l'environnement dont j'avais besoin se trouvait justement sous mon nez. C'est en modifiant la disposition de certains objets qu'est né mon décor pour le portrait.
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Malheureusement, on a du déménagé. Voici mon nouveau studio! (jk) |
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Mon modèle dans toute son élégance.. |
Lorsque j'ai commencé cette exercice, ce que je voulais avant faire ressortir par mon sujet et l'éclairage, serait l'instabilité psychologique du dit modèle. Étant tous deux dans une phase post-relâche, je voulais justement tirer avantage de ce stress, de cette détresse émotionnelle. J'ai donc effectué différents testes dans la disposition de l'éclairage, afin de trouver l'angle et l'emplacement duquel serait projeté la lumière.
Dans mes deux premiers essais, j'ai testé l'éclairage en contre-plongée afin de créer un peu cette effet dramatique et renforcer cette idée d'esprit instable. Malheureusement, l'effet recherché a donné naissance à des portraits plus inquiétants qu'autre chose, avec un regard qui dit: '' Don't piss me off or else [...]''
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Essai 01 |
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Essai 02 |
Mes essais avec l'éclairage en plongée n'ont pas étés plus fructueux malencontreusement. Créant des ombres beaucoup trop nettes et massifs qui obstruaient beaucoup le visage. Il manquait de subtilité dans les ombres.
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Essai 03 |
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Essai 04 |
Dans les quatre prochaines photos, j'ai heureusement eu un plus de chance. L'effet qu'apportait l'éclairage donnait un effet plus intéressant et qui semblait aider à ma ligne directrice pour ce travail pratique. Ce qui a été le plus difficile était de faire ressortir le visage du sujet afin d'y observer qu'elle arborerait, puisque la lumière se trouvait directement derrière mon modèle. Même avec un miroir et un carton mousse (ici utilisé comme refléteur), l'éclairage n'était pas suffisamment subtil et laissait peu ou pas de détails intéressants.
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Essai 05: Un peu trop heureuse ici |
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Essai 06: Variation de l'angle du miroir, sujet semble trop passif |
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Essai 07: Variation de l'angle du sujet, expression parfaite |
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Essai 08: Un peu distraite. |
Après un certain temps, j'ai décidé alors de travailler ce qui serait l'expression idéal si je voulais illustrer mon propos, soit l'instabilité psychologique/émotionnelle du sujet. Pour ces prises, j'avais placé la source lumineuse sur un chaise afin de pouvoir la placer juste un peu en contre-plongée par rapport à mon modèle, tout en évitant de le mettre au même niveau.
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Essai 09: L'éclairage fonctionne, l'expression aussi, mais rien ne me dit qu'elle perd de le contrôle. Au contraire, elle semble parfaitement maintenir la situation. |
Cette fois-ci avec l'éclairage dans le même angle mais placé en face du sujet.
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Essai 10: Faux sourire ou sourire forcé, rien de mieux pour cacher la détresse et le stresse émotionnel. |
Finalement, en compilant toutes les photographies que j'avais prises, mon choix s'est porté sur trois images en particulier.
Ce que j'aimais dans la première est que le sujet y illustre très bien un regard d'inquiétude, qui réfléchit sur les possibles problèmes ou échecs qu'elle aurait eu récemment qui auraient marqués sa session. Malheureusement, malgré le fait que j'aime l'effet que l'éclairage apport à la scène, il aide moyennement au propos, raison pour laquelle que celle-ci n'est qu'une mention honorable.
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Mention honorable 01 |
Dans ce cliché-ci, non seulement j'adore le regard et l'expression que prend mon sujet, mais l'éclairage amène un peut cette petite touche que le sujet n'est pas encore complètement sortie de l'ombre, de ce stresse émotionnelle. Malheureusement, le fond n'y ajoute ou n'y support d'aucunement ce propos. Au contraire, son horizontalité, malgré sa nature d'éventail, indique une certaine stabilité dans la scène, or ce qui pour conséquence d'affecter le modèle aussi.
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Mention honorable 02 |
Mon choix s'est finalement porté sur cette image-ci. Ce que j'adore dans cette image est que même si la source lumineuse se trouve derrière le sujet, la rendant relativement ''cachée'' dans l'ombre, on discerne quand même facilement les détails dans son visage et l'expression qu'elle arbore. Cela donne même cette impression que le modèle se trouve encore dans ce coin sombre de son esprit, dans cet état de détresse, d'où l'expression un peu triste du visage. S'ajoutant à cela une ligne principalement oblique, ce qui vient renforcer cette idée d'instabilité émotionnelle, vor que son monde est peut-être tranquillement en train de basculer. La présence de la lumière illumine quand même légèrement le modèle, ce qui pourrait donner l'impression que son esprit garde une lueur d'espoir face à la présente situation.
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Photo final: Je suis pas mal sûr qu'elle va s'en sortir. |